Invité vendredi soir 2 avril de l’émission de la chaine Carthage+ « Hal Min Ijaba » (Y a-t-il une réponse ?), l’ancien chef du gouvernement et chef du mouvement Tahya Tounes, Youssef Chahed a indiqué qu’il va porter plainte contre l’avocate Dalila Msaddek et l’homme politique Ridha Belhaj suite à leurs déclarations dans lesquelles ils l’accusent d’avoir fomenté un coup d’Etat.
A contrario, Chahed a ajouté qu’il ne déposera pas de plainte contre l’ancien président du Parlement, Mohamed Ennaceur.
« De bonnes relations nous lient tous deux, a-t-il expliqué. Je l’appelle néanmoins à apporter davantage de précisions concernant ses récentes mémoires. En revanche, déposer une plainte à l’encontre de l’ancien ministre de la Défense, Abdelkarim Zbidi est du domaine du possible ».
Chahed a par ailleurs révélé qu’il est en train d’écrire ses mémoires dans lesquelles il révélera de nombreux faits du temps où il était chef du gouvernement. Ces mémoires seront publiées prochainement.
*Mon différend avec Caïd Essebsi n’a rien à voir avec celui de Saïed et Mechichi »
« Le conflit est clair entre le président de la République, Kaïs Saïed et le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, observe par ailleurs l’ancien chef du gouvernement. Toutefois, ce conflit n’a rien à voir avec mon désaccord avec l’ancien président de la République, le regretté Béji Caïd Essebsi. D’abord, parce qu’il ne tournait pas autour de la question des prérogatives de chacun ni sur des concepts. Ensuite, il est survenu après deux ans sur un sujet bien précis que tout le monde connaît. Quelle que soit la nature d’un différend, celui-ci n’est jamais bon pour le fonctionnement régulier des rouages de l’Etat. Or ce qui oppose aujourd’hui Saïed et Mechichi est un différend politique. Maintenant, soit ils discutent l’un avec l’autre sans aucun intermédiaire possible. Sinon, ils ne pourraient jamais travailler ensemble. »
Chahed a enfin remarqué que ses relations avec le président de la République, Kaïs Saïed sont bonnes, et qu’ils étaient jusqu’à ce jour en contact l’un avec l’autre, sans toutefois qu’il y ait une quelconque coordination politique entre eux.
H.A.