Youssef Chahed, Chef du gouvernement, vient d’être désigné président de la commission politique de Nidaa Tounes.
Cette désignation a eu lieu au cours de la réunion du parti, organisée dans un hôtel à Gammarth, baptisée « journée parlementaire du parti », initiée par le directeur exécutif du parti, Hafedh Caïd Essebsi.
Emboîtant le pas à Néj Jelloul qui avait menacé de démissionner au cas où Chahed prendrait la tête de la commission, Abdelaziz Kotti a, pour sa part, menacé de démissionner du parti en signe de protestation contre la tenue de cette réunion.
Cette désignation de Youssef Chahed va totalement à l’encontre du principe de la séparation entre le pouvoir et les activités partisane. Le Chef du gouvernement n’aurait-il pas dû s’occuper des affaires bien plus importantes au lieu de se mêler aux luttes insensées au sein de Nidaa Tounes ? Ce n’est pas sans rappeler l’exemple du président de la République, Béji Caïd Essebsi, qui s’était également ingéré dans des affaires partisanes au sein de Nidaa, alors qu’il est le Chef de l’État.
L’avenir de Nidaa serait-il plus important que celui de la Tunisie ?