Youssef Chahed: « On reçoit des coups à cause de l’affaire de la BFT »

Dans le cadre d’une séance plénière consacrée à la situation générale dans le pays, tenue vendredi 23 mars 2018 à l’ARP, le chef du gouvernement Youssef Chahed a réaffirmé que le gouvernement est en train de payer cher, sa guerre contre la corruption, indiquant que les nombreux coups qu’il reçoit sont à cause de l’affaire de la BFT. « Nous sommes face à la plus grande affaire de corruption du pays. Avant de parler de l’arbitrage international, il y a une autre affaire sur la BFT qui est également entre les mains de la justice en Tunisie. Ce sont deux affaires différentes. Il faut rappeler que le gouvernement ne peut pas lutter contre la corruption tout seul, il y a le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire ». Chahed en profitera pour rappeler les représentants du peuple à leur responsabilité dans cette lutte. «  j’appelle les députés à faire passer la loi sur les fortunes qui pourrait faciliter notre lutte contre la corruption, » a-t-il exprimé.
Il est à rappeler que cette affaire n’arrête pas de susciter l’intérêt de par ses retombées sur le pays en général et les finances publiques en particulier.
Dernier épisode dans cette affaire c’est la décision adressée par le tribunal arbitral international, CIRDI  à l’Etat tunisien. Cette décision rappelle à la partie tunisienne que, primo, le tribunal arbitral prendra sa décision dans l’affaire de la BFT opposant la société ABCI à l’Etat tunisien, en toute indépendance et ne tiendra compte d’aucune poursuite ou jugement des tribunaux tunisiens. Secundo,  la date de l’audience de plaidoirie de décembre 2018 ne sera en aucun cas modifiée et le calendrier ne sera en aucune manière prolongé.
Un rappel qui est venu répondre à la fameuse déclaration de Mabrouk Korchid, ministre des domaines de l’Etat logiquement en charge de cette affaire, affirmant que  « c’est décidé, le gouvernement va au procès ».
Korchid précise que « le gouvernement tunisien va déposer un recours contre le jugement prononcé par la Cour de cassation en faveur d’Abdelmajid Bouden dans le cadre de la loi sur l’amnistie générale« .
Quelque chose n’est pas clair ou échappe à certaines parties et qui, quelque part met le chef du gouvernement dans l’embarras.
Un procès similaire a été intenté par l’un des prédécesseurs de Korchid à l’encontre de la même personne et le CIRDI n’en a pas tenu compte.
Le flou règne toujours autour de ce dossier et si le chef du gouvernement parle de coups de boutoir qu’il reçoit à cause de cette affaire, il ne faut pas chercher loin, cela ne peut provenir que de ceux qui sont sortis du bois après sa déclaration du 25 février dernier pour défendre leurs intérêts étriqués.
Il est temps d’arrêter l’hémorragie.

 

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