Le Chef du gouvernement désigné, Youssef Chahed, a souligné, dans une déclaration aux médias, que la structure de la prochaine équipe gouvernementale importe plus que les noms qui en feront partie. « Le prochain gouvernement doit être bien structuré afin de lui garantir une efficacité optimale et que les membres de l’équipe soient complémentaires dans leur travail », a déclaré Youssef Chahed, qui a ajouté que « cette structure doit être mise en place en prenant en considération l’expérience que la Tunisie a récemment vécue ».
Il a mis l’accent sur la nécessité de «garantir l’efficience de l’action gouvernementale face aux grands défis futurs».
«Nous sommes en train d’examiner les propositions recueillies auprès des différentes parties pour sortir avec une vision claire de la composition et de la structure du prochain cabinet. Pour l’essentiel, la grande question qui se pose est de savoir s’il faut créer des pôles ministériels ou maintenir la structure actuelle», a-t-il ajouté d’autant que tout changement, que ce soit la fusion ou la division des départements ministériels, risque de prendre beaucoup de temps alors que nous sommes appelés à en gagner. «Etant donné le caractère urgent des attentes qui sont en plus, grandes et multiples, le prochain gouvernement doit entamer le travail dès les premiers jours de sa prise de fonction», a-t-il ajouté.
Youssef Chahed a rappelé que l’option pour un gouvernement politique qui compte des compétences nationales sans quotas partisans et où les jeunes et la femme auront leur place, reste d’actualité tout en soulignant que la question des personnes qui composeront le gouvernement n’est pas ce qu’il y a de plus important et que certains ministres sortants pourraient être reconduits. « L’important, c’est de mobiliser la bonne compétence, qu’elle soit politique ou non, dans le bon poste », a-t-il affirmé.
Tout en déclarant qu’il était ouvert à tous les partis politiques pour la poursuite des concertations, Youssef Chahed a précisé qu’Al-Massar, Al-Joumhouri et Al-Chaab, partis de l’opposition ayant participé aux concertations sur l’initiative présidentielle, n’ont pas encore émis une position définitive sur leur participation au prochain gouvernement.
Le marathon des consultations se poursuit dans le cadre très agréable de Dar Dhiafa et le chef du gouvernement désigné s’est imposé un rythma soutenu pur activer la mise en place du gouvernement d’union nationale.
Entretemps les spéculations vont bon train et un véritable « marché » des ministrables s’est installé hors cadre officiel en l’absence d’une quelconque information si ce n’est des fuites sans grande importance.