Le chef du gouvernement Youssef Chahed a prononcé dans la soirée de ce mardi 29 mai 2018 un discours dans lequel il est revenu sur la situation générale du pays. Il a assuré qu’il n’a pas l’intention de présenter sa démission considérant qu’il faudra aller jusqu’au bout de sa mission. « Nous n’avons pas à lâcher prise, nous devons assumer pleinement nos responsabilités particulièrement dans cette conjoncture assez difficile que connait le pays. Il est grand temps d’entamer les grandes réformes pour faire sortir le pays de la crise » a-t-il lancé.
Il a souligné que malgré les obstacles qui entravent l’action gouvernementale, le gouvernement a réussi à réaliser plusieurs acquis sur plusieurs plans, tels que la tenue des élections municipales dans les meilleures conditions et la victoire remportée contre le terrorisme.
Youssef Chahed a ajouté que le parti Nidaa Tounes auquel il appartient, et auquel il a adhéré en 2013 n’est plus le Nidaa de 2014, précisant que les dirigeants actuels de Nidaa, et à leur tête Hafedh Caïd Essebsi ont détruit le parti et ont poussé nombre de compétences sincères à quitter le parti qu’ils ont ont mené d’une défaite à l’autre. Cela a commencé par la perte de sa majorité à lARP quand son groupe parlementaire a perdu la moitié de ses membres pour terminer avec les échecs aux élections partielles en Allemagne et dernièrement aux municipales au cours desquels il a perdu 1 million de voix. Plus encore, Chahed a mis l’accent sur la paralysie de la plupart des structures du parti parmi lesquels certaines qui ne se sont pas réunies depuis plus de deux ans. Ce qui pousse à se poser plusieurs questions sur la manière avec les décisions sont prises. Décisions qui ne reflètent pas l’avis de la majorité des nidaïstes dans les régions, les structures et même au sein du groupe parlementaire.
Youssef Chahed affirme que la crise que connait le parti depuis plusieurs années, et qui lui a fait toucher le fond s’est même projetée sur les institutions de l’Etat par la volonté de nuire de HCE et son cercle de conseillers. Selon lui, ils sont à l’origine de la crise actuelle qui ne cesse de prendre d’ampleur.
« le problème de Nidaa n’est pas un problème interne d’un parti, c’est un vrai problème national. Car avec l’affaiblissement de Nidaa Tounes, cela se répercute sur l’équilibre politique du pays qui constitue une menace pour le processus démocratique. Aujourd’hui, la présence de la direction actuelle du parti constitue un obstacle devant l’unification de la classe politique nationale démocratique et réinstalle l’éparpillement dont on connaît les conséquences, » affirme avec forte conviction Youssef Chahed.
Le chef du gouvernement a lancé d’autres piques en direction de ses détracteurs. « Je dis cela en partant de l’intérêt national, contrairement à ceux dont le seul agenda est celui de 2019. Et comme je l’ai toujours dit, moi je n’ai pas de projet personnel, mon seul agenda est de mener le pays à bon port en 2019, sans plus« . Chahed semble avoir répondu aux tergiversations et aux surenchères par la clarté et une conviction forte de poursuivre son action à la tête du gouvernement.
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