Lors d’une interview accordée dans la soirée du mardi 3 septembre 2019 à la chaîne privée Hannibal Tv, le candidat à l’élection présidentielle anticipée et ministre démissionnaire de la Défense, Abdelkarim Zebidi, est revenu sur ce que l’on appelle le « jeudi noir » en référence au 27 juin 2019, au cours duquel le président défunt avait été admis à l’hôpital militaire de Tunis et deux attentats terroristes avaient été perpétrés à Tunis (Rue Charles De Gaulle et la brigade de lutte contre le terrorisme d’El Gorjani).
Abdelkarim Zebidi qui s’exprimait sur le plateau de Sameh Meftah a assuré avoir mis l’institution miliaire en état d’alerte suite à la diffusion d’informations faisant état d’un éventuel coup d’Etat. « L’armée nationale était en mesure de se déployer au niveau de l’ensemble des endroits vitaux du pays au bout de 20 minutes au maximum… Loin de la langue de bois… je ne sais pas mentir… (Au lendemain du 27 juin), j’ai mis en garde les plus hauts responsables de l’Etat, à leur tête le chef du gouvernement Youssef Chahed, contre la tenue, de nouvelles réunions à l’Assemblée des Représentants du Peuple… Je lui ai dis que le parlement qui pourrait mettre en péril le pays, ne pourrait plus se réunir et l’institution militaire ne vous donnera pas la possibilité de renverser le régime… L’armée était à ce moment là en mesure de perturber l’action du parlement. C’était plus que simple, il suffit de mettre en place deux chars militaires au niveau des entrées principales du palais du Bardo pour interdire l’accès aux députés. » a-t-il expliqué.