Lors d’une interview accordée à Express Fm ce lundi 17 septembre 2018, le ministre du développement, de l’investissement et de la coopération internationale a affirmé que la Tunisie connaît actuellement des circonstances assez difficiles. « Mais nous sommes en train de redresser la situation. Le gouvernement a pris une série de décisions qui ne sont pas du tout faciles », a-t-il lancé.
Il a affirmé que l’Etat est aujourd’hui obligé d’opter pour une stratégie de maitrise des dépenses. « Après la révolution, l’Etat a fait de grandes dépenses aux dépens du budget, pour faire face aux conditions exceptionnelles dont particulièrement le blocage de la machine de l’investissement et de l’exportation », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « Pour pouvoir réinstaurer l’équilibre budgétaire, nous sommes appelés à pousser vers l’investissement dont particulièrement l’investissement extérieur. Nous n’avons pas le choix »
Le ministre a expliqué que le Forum international sur les partenariats Public Privé qui aura lieu le 18 septembre 2018, constituera une étape pour présenter un pipeline de 33 grands projets dont le coût s’élève à 13 milliards de dinars. « Ces projets sont d’une grande importance. En effet les investissements extérieurs sont aujourd’hui en mesure de restaurer les équilibres budgétaires etc », a-t-il affirmé.
Ce forum sera selon le ministre l’occasion pour présenter non pas des idées de projets mais plutôt des projets structurés avec leurs documentations y compris les études. « Nous avons mis en place une plateforme électronique qui sera fonctionnelle au-delà du forum. Cette plateforme servira à promouvoir le potentiel d’investissement dans le PPP en Tunisie. Ce qui importe le plus c’est que ces projets ont été présentés à un public ciblé »a-t-il lancé.
Quant à la différence entre la conférence Tunisia 2020 et le forum sur les partenariats PPP, Zied Laadhari a affirmé que la première a servi en 2016 à promouvoir les projets publics du plan quinquennal, pour attirer les bailleurs de fonds bilatéraux qui sont principalement la banque mondiale, la BAD, BEI, la banque islamique etc. alors que le forum vise particulièrement les investisseurs et se focalise sur le rôle du secteur privé. « A Tunisie 2020 nous avons fait la promotion des projets publics financés par des bailleurs de fonds internationaux, mais aujourd’hui, nous devons attirer les grands investisseurs et industriels internationaux exerçant dans les différents secteurs ainsi que les investisseurs nationaux à investir en Tunisie »a-t-il affirmé.
En ce qui concerne les chiffres clés du Forum, le ministre a affirmé que 33 projets seront présentés dans le cadre de ce forum pour un coût total estimé à 13 milliards de dinars. Ces projets touchent quatre secteurs ; transport, logistiques, énergie et environnement. « Il y aura des débats avec les différents ministres concernés et membres du gouvernement, ainsi que les directeurs généraux et les représentants du secteur privé. 1200 investisseurs dont près du ¼ des internationaux prendront part à ce rendez-vous »a-t-il précisé.
Le ministre a estimé qu’il grand temps de montrer au monde que la Tunisie dispose de grands projets et d’une visibilité. « Nous avons travaillé selon une méthode consistant au recrutement, en coordination avec nos partenaires internationaux tels quel la banque mondiale et la BERD pour recruter des consultants pour travailler sur la documentation sur les projets de manière à synthétiser les travaux sur les différents projets et présenter ces derniers selon une Template unique. Nous avons démontré qu’en Tunisie, il n y a pas que des projets d’infrastructure connus par tout le monde comme celui du port d’Enfidha, mais il existe aussi de grands projets liés au dessalement, aux chemins de fer, au port de Bizerte etc. Mais aussi il y a des projets à vocation économique, productive. Ces projets peuvent faire la différence dans les régions, tels que l’aménagement du lac de Sijoumi, qui pourrait transformer la région comme c’est le cas pour les berges du lac. Ce projet pourrait être transformateur pour le grand Tunis », a-t-il lancé.