Il n’existe pas autant de clivages que le 23 octobre 2011 et tout le monde est conscient de l’importance des enjeux. Même si l’on se présente avec différentes listes, on continue à discuter d’une collaboration durant la campagne et lors des élections.
Contrôle, surveillance, prévention contre la fraude et même se protéger des violences lors des réunions politiques. Ces dispositions sont discutées et coordonnées entre les composantes du camp démocratique. La victoire est aussi liée à deux grands facteurs : l’application de la feuille de route par le gouvernement avant les élections et la préparation des meilleures conditions pour leur déroulement ainsi que l’inscription aux élections, car il existe aujourd’hui des campagnes appelant au boycott.
Quant aux clivages existants, je ne les condamne pas, sans toutefois les accepter. Tout d’abord, on ne peut pas s’unir uniquement par peur qu’Ennahdha revienne au pouvoir, on s’est uni par peur dans le passé et cela nous a pas prémuni de 23 ans de régime totalitaire sous Ben Ali. L’union devra se faire autour d’un ensemble de missions et d’un programme précis notamment en matière économique.
Aujourd’hui, nous avons un gouvernement ultralibéral. Or ce qu’il nous faut est un choix national et populaire assurant la souveraineté et répondant aux besoins des couches fragiles de la population et aux exigences des jeunes de la Révolution. Le paysage des luttes est en transition, il continuera à se développer et il aboutira à la formation d’un puissant parti de gauche démocrate.
On ne se présentera pas avec des listes communes, certes, mais on collaborera durant la campagne et on construira des alliances postélectorales qui empêcheront certaines forces de revenir au pouvoir.
H.A