Pas de cadeaux de la part de Zohra Driss vis-à-vis de certaines figures de son parti, Nidaa Tounes. Intervenant dans Politika de ce jeudi 25 janvier 2018, la députée nidaïste a attaqué plusieurs dirigeants au sein de son propre parti. « Certaines personnes ont rejoint Nidaa Tounes en tant que salariés et non pas en tant que dirigeants comme ils le prétendent », a-t-elle lancé, sans vouloir citer de noms. « Ce sont ceux qui sont arrivés il y a 5 mois », s’est-elle contentée de révéler.
La députée considère aussi que certains nouveaux arrivants n’ont rejoint le parti que dans l’objectif de se protéger. « Ce sont les mêmes qui ont pourtant affirmé que Nidaa Tounes était fini. Plusieurs d’entre-eux sont des opportunistes, avec des dossiers lourds. Il n’y sont entrés que pour se protéger », a assuré Zohra Driss.
La députée soutient qu’elle n’a pas pensé à démissionner du parti, malgré tous les désaccords. Il ne s’agit pas du parti d’une seule personne ou d’un groupe de personnes, souligne-t-elle, mais du parti des tunisiens qui ont voté pour Nidaa Tounes en 2014, lors des présidentielles et des législatives. « J’incarne mieux mon rôle en exprimant mon désaccord à l’intérieur du parti. Je conteste, entre-autres, le fait que la décision soit prise par une seule personne ou un groupe restreint de personnes », a-t-elle ajouté. « S’agit-il de Hafedh Caïd Essebsi ? », réagissant à la question de l’animateur, Zohra Driss a répondu par l’affirmative. Elle n’a pas, par ailleurs, dissimulé son regret de voir les anciens dirigeants du parti partir, à l’instar de Mohsen Marzouk, secrétaire général de Machrou3 Tounes, de Lazhar Akremi, qui a repris sa casquette d’avocat, ou de Bochra Belhaj Hmida, désormais indépendante.