Zoom sur les huit femmes candidates à l’élection présidentielle

Sur la totalité des 109 candidats ayant retiré un formulaire de parrainage auprès de l’ISIE, l’on compte 101 hommes et seulement 8 femmes jusqu’à la matinée du 31 juillet 2024. Cependant dans la majorité des cas, il s’agit de parfaites inconnues ou de femmes très peu connues.

Des inconnues en lice!

C’est notamment le cas de Latifa Ben Mustapha Ben Hafsia, de Fatiha Ben Brahim Maoued, de Fatma Ben Ahmed Trabelsi et de Radhia Ben Mohsen Sedrat, qui ne figurent absolument nulle part!

On a beau ‘’googler’’ leurs noms, ce dernier n’a aucune trace visible sur le Net. Et même s’il existe quelques CV portant un nom semblable aux leurs, nul ne peut confirmer ou infirmer s’il s’agit bien de la même personne ou pas.

Peu, très peu!

C’est, à un degré moindre le cas de Raoudha Ben Belgacem Rezgui qui n’est pas davantage plus connue mais sur qui l’on a pu tomber sur des bribes d’informations sur Internet. De fait, selon son dossier sur la plateforme  »Linked-in », Rezgui, serait Présidente de la ligue Tunisienne des droits politiques et sociaux de la femme. Son nom figure sur le Net d’autant plus qu’elle était déjà en course lors des élections de 2019. Mais rien de croustillant à se mettre sous la dent en ce qui concerne son programme, ses appartenances ou ses idées politiques en dehors du titre du poste qu’elle occupe.
Pour ce qui est de Leila Ben Farhat Hammami, qui est enseignante universitaire, nous connaissons sa fonction parce qu’elle est déjà à sa troisième tentative. Après avoir tenté, sans succès, de rassembler des parrainages à l’élection présidentielle de 2014, elle s’est remise de nouveau en course en 2019 et fait aujourd’hui les unes pour avoir été la première candidate femme à avoir déposé son dossier auprès de l’ISIE. S’étant présentée en tant qu’indépendante, en 2019, elle est professeur universitaire, chercheur et conseiller d’Organisations internationales en Grande Bretagne. Elle s’est faite connaître du grand public lorsqu’elle avait publié, en 2014, un statut où elle a dénoncé appréhender son éventuelle liquidation physique à cause de sa détention de dossiers de corruption qui impliqueraient, selon ses dires, la Banque africaine de développement (BAD). Hammami est de nouveau en course aujourd’hui.
Quant à Rekaya Ben Ali El Hafi, qui, aussi, selon un dossier existant sur la plateforme Linked-in serait directrice Commerciale chez Ocean SJT et travaillerait aux États Unis d’Amérique. Outre cette petite information, on ne connaît pas grand-chose ni sur elle ni sur l’entreprise ou elle dit travailler d’ailleurs ! Toutefois, en googlant son nom l’on trouve qu’elle se serait aussi présentée durant les élections de 2019 où elle avait été citée par un site américain en tant que candidate tunisienne à la présidence.

La dernière candidate à être la plus connue parmi toutes est incontestablement Najoua Ben Fraj Miled qui est comédienne, actrice et chroniqueuse. Dans une déclaration en direct à la télévision, l’actrice a indiqué que « sa décision a été prise à la suite de la dégradation de la situation dans le pays, notamment, le blocage du projet de loi criminalisant la normalisation, et la prolifération de la spéculation et du monopole ».

Voilà! Ce sont les huit dames tunisiennes, de différents profils, qui sont aujourd’hui en course pour la magistrature suprême. Et si elles sont toutes très peu connues, elles ont au moins un point en commun: elles ne semblent pas avoir une carrière politique, un passé de militantisme ni d’appartenance partisane franchement déclarée… Et c’est objectivement trop peu pour convaincre un électeur…

Abir CHEMLI

 

Related posts

Sousse : Saisie d’une quantité de cocaïne chez un étranger

Affaire du complot : Qui sont les accusés en fuite ?

Appel à témoins : une fillette de 12 ans portée disparue à l’Ariana