Dans une déclaration accordée à Réalités Online ce mercredi 04 avril 2018, le membre démissionnaire de l’Instance Vérité et Dignité, Zouhaier Makhlouf, a affirmé que la présidente de l’Instance Sihem Ben Sedrine a eu recours à toutes les solutions possibles et illégales pour être maintenue à la tête de l’IVD. Il a dans ce contexte indiqué que Sihem Ben Sedrine a eu recours à la société civile en appelant ses sympathisants à se mobiliser et à se manifester dans l’objectif de réclamer une prolongation d’une année du mandat de l’Instance sous prétexte que le processus de la justice transitionnelle est en jeu. Il a ajouté que la présidente de l’IVD a également essayé d’influencer la communauté internationale dont notamment la commission des droits de l’homme, le centre international de la justice transitionnelle ainsi que les hauts commissaires des nations unies, pour intervenir à son profit.
Zouhaier Makhlouf a dans ce contexte indiqué que Sihem Ben Sedrine n’a pas réussi à influencer la communauté internationale. Cette dernière a fait preuve de partialité et n’est donc pas tombée dans le piège de la présidente de l’IVD, chose qui l’aurait poussée à avoir recours à des représentants diplomatiques de certains pays frères et amis, pour intervenir à son profit. D’ailleurs, elle rencontrait de façon permanente des ambassadeurs de pays étrangers au siège même de l’IVD. Selon ses dires, Sihem Ben Sedrine, n’a pas trouvé mieux que la question du financement de l’instance, pour justifier ses rencontres avec certains ambassadeurs. « Or ce n’est pas vrai. L’objectif de ces rencontres n’avait rien à voir avec la question du financement. D’ailleurs, elle n’a reçu aucun financement de la part d’ambassades. Et c’est l’ambassade allemande qui lui avait accordé – à l’IVD- un don » a-t-il expliqué.
Il a précisé que ces ambassadeurs, à qui Ben Sedrine a eu recours, ont contacté certains députés à l’Assemblée des Représentants du Peuple ainsi que d’autres représentants de partis politiques, leur reprochant le fait d’avoir perturbé le processus de la justice transitionnelle en votant contre la requête de prolongation du mandat de l’IVD. « J’ai des informations de sources très proches confirmant mes propos. Des ambassadeurs ont contacté certains élus de partis politiques bien déterminés, pour leur expliquer leur inquiétude quant au processus de la justice transitionnelle. Ben Sedrine, leur avait en effet expliqué que le gouvernement et les autorités tunisiennes cherchent à mettre les bâtons dans les roues de la justice transitionnelle etc » a-t-il précisé.
Par ailleurs, Zouhaier Makhlouf a indiqué que Sihem Ben Sedrine, s’est adhéré dans l’agenda de l’ancien président de la République Mohamed Moncef Marzouki et des partis politiques qui ne sont plus assez représentés sur la scène politique, dans l’objectif d’avoir leur soutien pour être ensuite maintenue à la tête de l’instance.
Le membre démissionnaire de l’IVD a fini par dénoncer le comportement de la présidente de l’Instance qui, selon ses dires, s’est révoltée contre tous les pouvoirs, à savoir le pouvoir législatif (le parlement), judiciaire (le tribunal administratif) et exécutif ( la présidence de la république et le gouvernement) en refusant à maintes reprises de se soumettre à leurs décisions.
Hajer Ben Hassen