Le député Zouhaïr Makhlouf, accusé dans une affaire de harcèlement sexuel, a envoyé un huissier de justice à l’association « Aswat Nissa » lui réclamant de suspendre une conférence de presse qui s’est tenue aujourd’hui mercredi 18 décembre 2019 pour annoncer les derniers rebondissements de ladite affaire.
La directrice exécutive de l’association « Aswat Nissa » sarra ben Saïd a précisé que le suspect a estimé que l’organisation de cette conférence de presse s’immisce dans le cours de l’affaire en cours au tribunal de première instance de Nabeul, une tentative de l’influencer et de mettre pression sur lui et une mise en scène d’un procès diffamatoire à son encontre selon le préavis envoyé.
De leur côté, les avocats Donia Ben Osman et Mohamed Chahdi ont estimé que le préavis dans l’affaire du député Zouhaïr Makhlouf est une pratique d’intimidation politique propre à l’ancienne dictature et qui était courante avant la révolution de 2011, soulignant que ces méthodes n’arrêteront pas l’association « Aswat Nissa ».