Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi a exprimé, en ce dimanche 21 juin 2020, son refus catégorique du traitement sécuritaire quant à la levée du sit-in d’El Kamour dans le gouvernorat de Tataouine.
Intervenant sur les ondes de Radio Tataouine aujourd’hui, Taboubi a, également, souligné la nécessité d’appliquer les points de l’accord d’El Kamour qui n’étaient pas encore mis en œuvre.
Le SG de la centrale syndicale a, par ailleurs, assuré qu’il a convenu avec le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh d’envoyer une délégation au gouvernorat de Tataouine en vue d’établir un dialogue fructueux susceptible d’aboutir à des résultats tangibles.
Rappelons qu’une grève générale a été décrétée par l’Union régionale tunisienne du travail relevant de l’UGTT, demain lundi à Tataouine.
L’URTT dénonce, en effet, les arrestations en question ainsi que la levée du sit-in d’El Kamour par la force de la part des unités sécuritaires ayant fait plusieurs blessés dans les rangs des citoyens, selon les dires de Tarek Haddad, porte-parole de la Coordination d’El Kamour.
Des arrestations qui ont été justifiées par le ministère de l’Intérieur ayant précisé qu’il s’agit de manifestants qui ont agressé des policiers et jeté des cocktails molotov sur les établissements sécuritaires.
Notons que les protestataires d’El Kamour ont observé une journée de colère le 11 juin courant devant le siège de l’URTT.
Les protestataires avaient, aussi, bloqué les routes menant au gouvernorat devant les véhicules des sociétés pétrolières à partir de lundi 8 juin courant.
Ils s’indignent, ainsi, contre le mutisme des autorités tenant la présidence de la République, la présidence du gouvernement aussi bien que la présidence du Parlement pour responsables pour la non-application de l’accord signé depuis le 16 juin 2017.
Notons que depuis le 28 mai dernier, une nouvelle vague de manifestations a éclaté revendiquant toujours le droit à l’emploi et au développement.
La Coordination d’El Kamour avait, en effet, appelé à ce mouvement contestant le mutisme des autorités face à l’exécution l’accord d’El Kamour signé depuis trois ans et parrainé par l’UGTT.
En janvier dernier, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) s’était engagée à mettre en œuvre cet accord en vue de mettre fin au sit-in ayant duré plus de deux mois à l’époque.
Les revendications consistent, essentiellement, à embaucher 1500 chômeurs dans les sociétés pétrolières et 500 autres au sein de la société de l’environnement, de plantation et de jardinage de Tataouine.
Les protestataires d’El Kamour réclament, de surcroît, le déblocage de 80 millions de dinars annuellement consacrés à l’investissement et à l’emploi.
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