La situation hydrologique en Tunisie est on ne peut plus alarmante. En effet, les réserves en eau dans l’ensemble des barrages situés dans différentes régions du pays ne dépassent pas, en date du 19 juillet 2024, 645 millions de m3 avec un taux de remplissage de l’ordre de 27,5% avec une baisse de 170 millions de m3 par rapport à la même période de l’année précédente.
Cette baisse significative en eau s’est répercutée sur la distribution des eau potable. La plupart des régions du pays dont notamment celles du Sahel et du Sud souffrent des perturbations récurrentes voire des coupures chroniques de l’eau.
Face à cette situation, la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux se trouve dans l’incapacité permanente de satisfaire toutes les demandes notamment avec la hausse de la chaleur pendant cet été qui s’annonce très chaud et l’accroissement de la demande.
Même les mesures d’urgence décrétées par le gouvernement, notamment la réhabilitation des infrastructures hydrauliques et la mise en place des stations de dessalement de l’eau de mer telles que celles de Sfax ou de Sousse, sont loin de résoudre ce problème de taille. Les revendications des habitants appelant à rétablir l’eau potable, notamment à la suite des coupures incessantes et arbitraires, ne cessent de faire du bruit. Ça commence sérieusement à faire craindre le pire !
Med Ali Sghaïer