Dans un post publié dans la soirée d’hier vendredi 23 février 2024 sur sa page officielle Facebook, le journaliste et chroniqueur à l’émission Midi Show sur Mosaïque Fm Haythem El Mekki a annoncé qu’il vient d’être convoqué pour comparaître le 16 mai prochain devant la justice à Sfax dans le cadre d’une plainte déposée à son encontre par l’hôpital universitaire Habib Bourguiba à Sfax. El Mekki a précisé qu’il comparaîtra devant la justice en vertu de l’article 24 du décret loi 54.
« Félicitez moi, j’ai finalement rejoint la liste des journalistes recherchés par la justice en vertu du décret 54 qui sont d’ailleurs si nombreux.
Le 16 mai, je comparaîtrai devant la justice à Sfax, en vertu de l’article 24 dudit décret, suite à la plainte déposée à mon encontre par l’Hôpital universitaire Habib Bourguiba de Sfax. » a-t-il lancé.
El Mekki a précisé qu’il est accusé d’avoir publié une information sur la saturation de la morgue en avril 2023, ainsi que des photos de migrants illégaux dans les couloirs, sur Facebook. Ces informations étaient appuyées par une capture d’écran d’un post publié sur un compte portant son nom sur le site X (ex Twitter).
Il a précisé que le compte apparaissant dans la capture d’écran n’est pas le sien ajoutant que son compte officiel est vérifié par le badge bleu. Il a ajouté que la capture d’écran n’a pas été authentifiée par un huissier de justice comme le prévoit la loi, pour vérifier son authenticité. « J’insiste que la plainte prétend que j’ai publié sur Facebook, alors que la capture d’écran provient de Twitter. »
Par ailleurs Haythem El Mekki a fait savoir que l’information pour laquelle il devrait comparaître devant la justice est véridique et a été relayée par des dizaines de médias locaux et internationaux. Elle a été également confirmée par le personnel de ladite institution hospitalière, qui a lancé un appel à l’aide en raison du dépassement de la capacité de la morgue. L’information a été également confirmée par des responsables du gouvernement.
El Mekki a ajouté que le texte de la plainte n’a pas signalé que l’information est fausse, mais qu’elle a été publiée « sans autorisation, pour aggraver la situation ».
Il convient de rappeler que Haythem Mekki a été auditionné, le 15 janvier dernier, par la brigade régionale des recherches judiciaires, relevant de la Garde nationale de Sfax, dans le cadre de cette même affaire.
Sous-section 3 – Des rumeurs et fausses nouvelles
Art. 24 – Est puni de cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de cinquante mille dinars quiconque utilise sciemment des systèmes et réseaux d’information et de communication en vue de produire, répandre, diffuser, ou envoyer, ou rédiger de fausses nouvelles, de fausses données, des rumeurs, des documents faux ou falsifiés ou faussement attribués à autrui dans le but de porter atteinte aux droits d’autrui ou porter préjudice à la sureté publique ou à la défense nationale ou de semer la terreur parmi la population.
Est passible des mêmes peines encourues au premier alinéa toute personne qui procède à l’utilisation de systèmes d’information en vue de publier ou de diffuser des nouvelles ou des documents faux ou falsifiés ou des informations contenant des données à caractère personnel, ou attribution de données infondées visant à diffamer les autres, de porter atteinte à leur réputation, de leur nuire financièrement ou moralement, d’inciter à des agressions contre eux ou d’inciter au discours de haine.
Les peines prévues sont portées au double si la personne visée est un agent public ou assimilé.