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Le judoka algérien Fethi Nourine, qui avait déclaré forfait aux Jeux Olympiques de Tokyo pour ne pas avoir à affronter un adversaire israélien, a été suspendu par la Fédération internationale de judo et son accréditation lui a été retirée, a annoncé l’IJF. Nourine devait d’abord affronter le Soudanais Mohamed Abdalrasool lundi au premier tour, avant de combattre l’Israélien Tohar Butbul au tour suivant. Mais il avait annoncé jeudi à la télévision algérienne qu’il avait décidé de renoncer au tournoi, expliquant sa décision par son soutien à « la cause palestinienne ».
« Nous avons travaillé dur pour nous qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo, mais la cause palestinienne est plus grande que tout cela », a déclaré le judoka algérien Fethi Nouri, jeudi 22 juillet à la chaîne de télévision Ennahar TV. « Nous n’allons pas faire lever le drapeau israélien et on ne se salit pas les mains, en affrontant un Israélien ! », a ajouté le judoka algérien.
Celui-ci a décidé donc de jeter l’éponge avant même l’entame du tournoi olympique. « Nous refusons la normalisation. Nous avons pris la bonne décision », a expliqué Amar Benyekhlef, l’entraîneur de la sélection nationale de judo, dans une déclaration reprise par plusieurs médias algériens.
Samedi, la commission exécutive de l’IJF a annoncé avoir suspendu provisoirement le judoka ainsi que son entraîneur Amar Benikhlef. En réponse, le Comité national olympique algérien a retiré l’accréditation des deux hommes et indiqué qu’ils allaient rentrer en Algérie. Un précédent lors des Mondiaux 2019 Pour la Fédération internationale de judo, la décision du judoka algérien est « en totale opposition à la philosophie » de l’instance. L’IJF a « une politique stricte de non-discrimination et promeut la solidarité comme principe fondamental ».
Ce n’est pas la première fois que Nourine se retire d’une compétition pour ces raisons. Il avait également agi de la sorte lors des Mondiaux 2019 de Tokyo. Plusieurs judokas iraniens ont fait de même par le passé.