La zone archéologique de Carthage est menacée d’être retirée de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Et pour cause : les constructions anarchiques qui ont poussé comme du champignon depuis 2011. D’après Zied El Héni, président du conseil municipal de Carthage, plus de 300 décisions de destruction visant des constructions anarchiques ont été prises, mais une grande partie n’a pas été appliquée.
De fait, une demande d’autorisation de construction est soumise à l’administration. S’il n’y a aucune réponse 30 jours plus tard, le demandeur peut entamer les travaux. Autrement dit, le manque de réactivité de l’administration peut expliquer cette situation.
D’autre part, Zied El Héni a évoqué, ce mardi 18 juin 2019 sur Shems FM, des dépassements légaux que le ministère public doit traiter. La police municipale ne fait pas sont travail non plus selon lui. « Le procureur de la République et le président de l’INLUCC [Instance Nationale de Lute contre la Corruption] doivent intervenir. Il y a une absence totale des pouvoirs publics », a-t-il expliqué.
L’Institut National du Patrimoine, pour sa part, a affirmé que les dépassements ont été commis entre 2013 et 2015. C’est la délégation spéciale de l’époque qui est en cause puisqu’elle n’a pas veillé à l’application des décisions de destruction. Elle a même octroyé des terrains sans autorisation selon l’Institut National du Patrimoine qui s’est exprimé dans un communiqué.