« Adel Almi« , ce n’est pas le nom d’une personnalité politique respectable ou d’un philosophe emblème de sagesse ni une compétence dont la Tunisie pourrait être fière, ni même le nom d’un footballeur de renommée. Adel Almi, « un nouveau champion de la foi » comme bien d’autres tartuffes qui ont pullulé après la révolution.
Président de « l’Association centriste pour la sensibilisation et la réforme » et du parti politique « Tounes Zaytouna » qui, selon ses dires, sera le parti prometteur des « vraies valeurs » de l’Islam.
Alors que certains politiques crient à « Tunisianiser » le parti Ennahdha et ne cessent de lui reprocher sa nostalgie à l’idéologie rétrograde des frères musulmans », Adel Almi trouve que Ennahdha est une déception parce qu’elle a cédé à ces appels de « modération« .
Il a alors créé son « parti » pour être le « libre rétrograde » dans le paysage politique. Certains médias cherchant le buzz et l’audience aux dépends de l’intelligence des spectateurs, sont également impliqués dans la création de ce personnage et dans la promotion de ses pitreries et de ses sottises.
Ces mêmes médias ne se rendent pas compte de la gravité d’un passage télévisé d’un extrémiste, fier de son extrémisme ou de la dangerosité de son passage à l’antenne. Donner du temps et de l’espace à un tel individu pour crachouiller publiquement son ignorance et son abrutissement donne légitimité à ses actes et lui donne encore plus de confiance en lui-même.
Chaque Ramadan, il ne s’attarde pas à pourchasser les nons jeûneurs » au nom de la religion et au nom de sa loi« . Il s’octroie le droit de violer en toute vantardise celle des autres. Accompagné d’un notaire et de gamins pour filmer les « fattaras« , Almi fait « des descentes » dans les cafés et les restaurants ouverts pour les menacer, les dénoncer et les diffamer sur les réseaux sociaux.
Ceci se produit dans un pays où la Constitution garantit la liberté de conscience. Ce qui est encore plus absurde dans tout cela c’est le notaire qui s’est laissé faire par les sottises d’un homme passif qui n’a rien à faire dans sa vie que de surveiller la foi des autres. Le notaire a peut être oublié que l’article 6 de la Constitution stipule que « L’État protège la religion, garantit la liberté de croyance, de conscience et de l’exercice des cultes« .
L’Etat qui cherche à maintenir son prestige, s’est bandé les yeux sur les pratiques de ceux qui traînent son image dans la boue. Trois ans de suite, le ministère de l’Intérieur et le ministère des affaires religieuses semblent bénir par leur passivité le comportement d’un extrémiste à visage découvert, encore ce mardi 30 mai, Almi a « fait une descente » dans le café « Abou Ahmad » à la Soukra, menaçant de poursuivre les « fattaras » » en justice »! Il semble avoir raison de sortir de tels propos puisque cette même justice n’a pas bougé le petit doigt à son encontre.
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