Dans cette bataille acharnée contre le coronavirus, tout doit être mis en place afin d’endiguer sa propagation, et les nouvelles technologies de l’information et de la communication constituent d’excellentes pistes. Dans cette optique, l’État a mis en place une nouvelle opération qui lui permettra de cerner les facteurs de risques. C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Santé, Abdelatif Mekki, ce jeudi 26 mars 2020.
L’opération a été baptisée « Stop Corona » et elle sera exécutée via un système d’envoi de SMS. « Elle a été élaborée dans le cadre d’un partenariat entre le ministère des TIC et celui de la Santé. Concrètement, cela consiste à envoyer une série de questions – entre 5 et 6 – aux citoyens. Nous espérons que ces derniers répondront en masse et qu’ils réagiront positivement. Les réponses sont totalement gratuites. Exemple de questions : « étiez-vous à l’étranger ces derniers temps ? Avez-vous côtoyé des personnes venant de l’étranger ? Quelle est votre température corporelle ? Si vous avez une fièvre, en connaissez-vous la cause ? », a expliqué le ministre sur les ondes de la Radio Nationale.
Contaminations par le coronavirus : tout dépend du respect des règles du confinement
L’opération Stop Corona permettra, poursuit-il, de cartographier les risques de contamination par le coronavirus. Elle sera lancée à la fin de la semaine courante. « La confiance des citoyens est requise. Pour lancer l’opération, le ministère des TIC a obtenu l’aval de l’Instance Nationale de la Protection des Données Personnelles (INPDP). Une fois exploitées, les données collectées seront effacées », a encore déclaré Abdelatif Mekki.
Qu’en est-il, par ailleurs, de la situation épidémiologique en Tunisie ? Pour le ministre, compte tenu du non respect du confinement, la même tendance sera observée au niveau des résultats des analyses médicales. « Si nous respectons le confinement maintenant, nous obtiendrons des résultats dans, environ, les 10 prochaines journées. Il est encore temps d’agir non seulement en Tunisie, mais aussi au Maghreb Arabe. La situation épidémiologique, en effet, est similaire. Nous pouvons nous en sortir avec un minimum de dégâts », a-t-il assuré.
Interpellé, par ailleurs, au sujet de l’arrivée d’un avion jordanien en Tunisie, Abdelatif Mekki a assuré que cela s’inscrit dans le cadre de la coopération entre les deux pays. La Tunisie, poursuit-il, ne manquera pas de médicaments pour le traitement du paludisme. « Nous avons un stock suffisant pour traiter 20 000 citoyens, sachant que nous n’arriverons pas jusque-là », a-t-il encore précisé.