Le ministre de la santé Salah ben Ammar a assuré vendredi que la Tunisie allait répondre de manière "beaucoup plus agressive" face à la menace du virus Ebola pour éviter d’éventuels cas de contamination sur son sol.
« Jusqu’à présent, la situation est rassurante dans le pays, a-t-il ajouté dans une déclaration aux médias assurant qu’aucun cas D’Ebola n’a été enregistré sur le territoire tunisien.
Toutefois a-t-il dit, le seuil de vigilance demeure très élevé d’autant que plusieurs cas de contamination ont été enregistrés dans des pays européens proche de la Tunisie.
Des mesures de précaution ont été prises notamment au niveau des postes-frontaliers pour le contrôle des voyageurs en provenance des pays où s'est propagé l'Ebola, en l'occurrence Sierra Leoni, Liberia, Nigeria et Guinée.
Sur un autre plan, une commission, constituée de représentants de 14 départements ministériels, se réuni régulièrement chaque semaine pour coordonner les actions et adopter les mesures préventives qui s’imposent sans pour autant semer la panique parmi les citoyens.
Des uniformes de protection seront remis aux douaniers et gardes-frontières dans les aéroports de Tunis-Carthage et Enfidha ainsi que le personnel de santé.
Un programme spécial de prévention contre la maladie a été mis en place par l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes (ONMNE). Ce programme prévoir la prévention et la lutte contre une éventuelle propagation de la maladie à virus.
Ebola (appelée aussi fièvre hémorragique à virus) est une maladie grave, souvent mortelle, dont le taux de létalité peut atteindre 90%. L’infection se transmet par contact direct avec du sang, des liquides organiques ou des tissus de personnes ou d’animaux infectés.
Les personnes gravement malades ont besoin de soins intensifs. Pendant une flambée, les plus exposés à l’infection sont les agents de santé, les familles et les personnes en contact rapproché avec des malades ou des patients décédés. L’infection peut cependant être maîtrisée moyennant des mesures de protection recommandées dans les dispensaires et les hôpitaux, lors de rassemblements ou à domicile.
S.M