Le vent de liberté qui souffle sur la Tunisie a plus d’une fois inspiré nos voisins arabo-musulmans. L’Egypte, à la société très conservatrice, semble secouée par cette même vague.
De fait, les récents débats sur l’égalité successorale en Tunisie ont inspiré l’organisation de justice et de développement qui a appelé le Parlement égyptien à mettre en place une loi sur l’égalité successorale entre la femme et l’homme, comme, selon elle, la Tunisie l’a fait.
Cette égalité doit être appliquée en Egypte, ce qui va constituer, selon l’organisation, un pas vers l’établissement d’un Etat civil reconnaissant les droits des femmes. Dans certaines régions d’Egypte, de fait, les femmes sont totalement privées d’héritage, surtout lorsqu’il s’agit de terres à léguer. Une loi sur l’égalité successorale, précise encore l’Organisation, n’ira pas à l’encontre des principes de l’Islam.
Les débats en Tunisie sont houleux au sujet de l’égalité successorale, malgré l’ouverture d’esprit de la société tunisienne. Alors que dire de l’Egypte, pays dans lequel les femmes sont victimes de discriminations et où le conservatisme fait des ravages ? Il est clair que les débats chez nos voisins égyptiens risquent d’être violents.
Doit-on, par ailleurs, s’attendre à ce que l’influence tunisienne touche les autres pays arabo-musulmans à l’instar de nos voisins maghrébins et des pays du Golfe ?