Elections US : bientôt le décisif « super mardi ».

Avant le « Super Mardi » 1er mars où le vote simultané dans 11 Etats pourrait déterminer dans une large mesure qui portera les couleurs républicaines lors de l’élection présidentielle de novembre, les rivaux républicains de Donald Trump ont décoché leurs flèches aiguisées, hier, lors d’un débat télévisé tendu et confus, au cours duquel l’exubérant milliardaire a rendu coup pour coup.

« Programme flou et incohérent « 

« Quel est votre projet ? Quel est votre projet ? » a martelé avec virulence Marco Rubio en dénonçant les approximations de Donald Trump.
Le jeune sénateur de Floride, qui espère s’imposer comme le candidat de l’establishment, s’est aussi ouvertement moqué de son adversaire qu’il a accusé de n’avoir que quelques formules toutes faites à offrir, retournant avec habileté un reproche qui lui avait été adressé il y a quelque semaines.
Fort de ses trois victoires consécutives (New Hampshire, Caroline du Sud, Nevada), et de son statut de grand favori des sondages, Trump a facilement esquivé les flèches de ses adversaires, même s’il a aussi montré des signes d’agacement, comme lorsqu’il a été interrogé sur sa fortune.
Le sujet est revenu sur le devant de la scène avec les déclarations de l’ex-candidat du parti Mitt Romney qui a affirmé que la déclaration de revenus de Trump cachait peut-être « une bombe ».
Exaspéré par les questions sur ce thème, le milliardaire a esquivé : « Je sais que c’est bon pour l’audience, mais c’est un peu ridicule quand même », a-t-il répondu lorsqu’un journaliste revenait sur le sujet.
Tour à tour hâbleur, moqueur ou menaçant, le milliardaire a trouvé – au fil des mois – un style qui séduit une partie de plus en plus large – et diverse – de l’électorat républicain.

Conflit israélo-palestinien
Sur la diplomatie aussi, les échanges furent vifs, même si parfois très éloignés de la géopolitique.
« Je suis un négociateur », a lancé M. Trump affichant sa volonté de trouver une issue diplomatique au conflit israélo-palestinien.
« Ce n’est pas un contrat immobilier! », a rétorqué, du tac-au-tac, Marco Rubio.

Immigration, le mur sur la frontière avec le Mexique
Mais c’est sur l’immigration que les échanges ont été les plus vifs.
« S’il construit le mur (entre les Etats-Unis et le Mexique) […] il va avoir recours à des clandestins ! », a lancé Rubio à l’encontre de Trump.
« Taisez-vous, taisez-vous », a rétorqué ce dernier. « J’ai embauché des dizaines de milliers de personnes dans ma vie, vous n’avez jamais embauché personne ».
L’homme d’affaires de 69 ans a une nouvelle fois martelé sa volonté de construire un « grand » mur à la frontière avec le Mexique, dénonçant les propos de l’ex-président mexicain Vicente Fox qui s’est mêlé au débat jeudi en assurant qu’il n’entendait pas « payer pour ce putain de mur » et en appelant les Hispaniques vivant aux Etats-Unis à ne pas suivre ce « faux prophète ».

Trump s’envole dans les sondages
« L’un est imposteur, l’autre est un menteur », a fini par lâcher Trump à l’encontre de Marco Rubio et Ted Cruz, les deux seuls qui semblent encore en mesure de viser la victoire finale.
Un sondage Quinnipiac, publié quelques heures avant le début du débat, avait douché les espoirs de ceux qui, au sein du parti républicain, espèrent encore faire barrage au milliardaire.
Selon cette étude, Trump l’emporterait haut la main, même dans l’Etat de Marco Rubio, la Floride. Il raflerait 44% des voix parmi les électeurs républicains contre 28% seulement pour le sénateur Rubio.

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