La saison estivale pour plusieurs étudiants et élèves ne rime jamais avec vacances. Pour eux, l’été est une occasion propice pour trouver un petit job, leur permettant d’assurer les dépenses de leurs études.
Peu importe les circonstances ou les risques, l’essentiel c’est de travailler à plein temps et gagner un peu d’argent. A Kairouan, en pleine canicule, plusieurs lycéens collectent les tomates sous des températures de plomb. « Je suis lycéen, inscrit en première année secondaire, je travaille pour gagner un peu d’argent et ce pour pouvoir payer mes études, acheter de nouveaux habits et aider un peu ma famille. Là nous avons pris une pause, on ne peut plus travailler, il fait très chaud. A midi, on arrête le travail, on ne peut plus porter aucun bac de tomates. En remplissant un bac, je gagne 300 millimes. Je fais entre 55 et 65 bacs par jour, dans la journée je gagne entre 15 et 18 dinars, je paye 4 dinars pour le transport quotidiennement. Il me reste pas grand chose.« a exprimé un des lycéens travaillant dans l’agriculture, au micro de Shems Fm.
Néanmoins, il n’y a pas que des garçons qui travaillent dans ces conditions difficiles. Nombreuses sont les filles qui travaillent dans les champs des tomates mais aussi dans les usines. « Nous sommes trois sœurs, toutes lycéennes, nous travailles dans les champs et dans les usines pour aider notre père qui ne peut pas travailler à cause de la maladie, en payant les factures de l’électricité, de l’eau, poursuivre les travaux de notre maison en cours de construction. J’ai une sœur qui n’a que 14 ans et elle travaille elle aussi… », ajoute une autre lycéenne âgée de 21 ans. Interrogée si elle a été déjà à la plage, elle a répondu: « La plage…j’ai 21 ans, à cet âge je n’ai jamais été à la plage. La première fois où j’ai vu la mer de mes propres yeux…c’était l »année dernière quand j’ai écouté une animatrice à la radio parlait de la mer,qui était juste derrière le lieu de son travail…j’étais épatée…je voulais absolument voir la mer…et j’y suis allée finalement avec mes sœurs et un oncle sans même le dire à mes parents.« a-t-elle conclu.