Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu hier mercredi 4 juin au Palais de Carthage la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri. La rencontre a porté sur plusieurs dossiers, notamment le fonctionnement des services publics et la situation de nombreuses entreprises et structures publiques.
Au cours de l’entretien, le chef de l’État a rappelé que l’administration doit être au service de tous, sans discrimination. Il a exhorté les responsables des services publics à faire preuve d’exemplarité, de dévouement et d’efficacité, dénonçant les dysfonctionnements observés dans certaines administrations. Il a insisté sur la nécessité de sanctionner toute négligence ou manquement délibéré au devoir.
Kaïs Saïed a également souligné que l’efficacité des institutions prime sur leur multiplication ou sur les dépenses engagées. « Ce n’est pas le nombre d’organismes qui compte, mais leur capacité à atteindre les objectifs pour lesquels ils ont été créés », a-t-il déclaré.
Le président a par ailleurs réitéré son appel à une implication accrue des jeunes dans la gestion des affaires publiques afin d’ impulser une nouvelle dynamique et amorcer un changement fondé sur des visions innovantes et des textes révisés. Il a appelé à une véritable réforme administrative, dans le prolongement de la réforme législative.
Kaïs Saïed a réaffirmé son refus catégorique de toute tentative de liquidation des entreprises publiques. Il a promis que toute personne ayant participé à leur détérioration dans le but de favoriser leur cession sera tenue pour responsable devant la loi.
Le chef de l’État a souligné que le peuple tunisien mène une « guerre de libération nationale » et a procédé à un tri historique. L’État, a-t-il assuré, continuera d’avancer uni sur la voie tracée par le peuple, en menant de front les réformes économiques et sociales. Parmi les textes évoqués lors de la réunion figure un projet de loi visant à garantir une couverture sociale à des catégories longtemps exclues du système, telles que les ouvrières agricoles et les travailleurs précaires.