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Intervenant jeudi 25 mars à l’émission « Houna Tounes », sur Diwan FM, Abdelaziz Kotti, ancien député à l’assemblée des représentants du peuple a qualifié de « très grave le silence coupable et complice de certaines parties face aux menaces réelles et agressions perpétrées à l’encontre de la présidente du parti destourien libre et députée, Abir Moussi ».
« Ennahdha possède des bras musclés au sein de l’administration même de l’ARP, a-t-il constaté. De plus, un de ses députés (Neji Jemal) n’a pas hésité à arracher le portable de la députée du PDL, Zeineb Safari tout en l’agressant. Je connais personnellement du temps où j’étais député ce genre d’intimidation auxquelles se livre le parti islamiste ».
* »J’appelle Saïed à ne pas signer la loi sur la cour constitutionnelle »
« Devant la recrudescence de la violence physique et verbale au sein de l’ARP, Moussi se trouve en ligne de mire d’Ennahdha et de ses sbires, ajoute Kotti. Elle est visée dans son intégrité physique. La coalition Al Karama s’est calmée un moment, cédant la place à un para-choc, les fonctionnaires du parlement. En l’absence de Ghannouchi, la vice-présidente Samira Chaouachi a pris, elle aussi, part à ces dérapages ».
Enfin, Abdelaziz Kotti a appelé le président de la République à ne pas signer la loi sur la Cour constitutionnelle suite à son amendement mercredi 24 mars par l’ARP.
« Cette loi de destruction de notre pays va pousser la Tunisie au fond du précipice, a-t-il assuré. On veut par là isoler le président de la République en donnant les pleins pouvoirs à des gens incompétents et à la solde des parties que l’on connait au sein de cette Cour ».
H.A.