Dans un communiqué rendu public ce Jeudi 2 Avril 2015 la Fondation Candid est revenu sur la journée d’étude, «Confronter le passé, la justice transitionnelle en Tunisie et en Egypte», organisé en partenariat avec la Fondation Robert Bosch. Des avocats tunisiens et égyptiens ainsi que des militants de la société civile y étaient.
Expert politiste et spécialiste en communication, Abdelahom Difraoui a évoqué le rôle primordial des médias sociaux, notamment les blogs dédiés à la justice transitionnelle. «Les médias sociaux, malgré la suspicion qui les entoure parfois, ont pu apporter l’appui nécessaire en termes de réseautage, si l’on considère le rôle qu’ils ont joué pour une diffusion rapide de l’information pendant le soulèvement populaire» a-t-il expliqué.
Daniel Gerlach a, quant à lui, rappelé le rôle de la jeune organisation «Fondation Candid» et son appui aux droits de l’homme et le rôle que le journalisme d’investigation peut jouer en Tunisie.
Par ailleurs, cette journée a comporté des ateliers pratiques animés pour partie par Baraa’ Zidi. L’un des exercices a consisté à mener un débat contradictoire autour d’une motion soumise au vote du public et formulée ainsi : «L’auditoire estime que la justice transitionnelle n’est pas un slogan sans contenu réel dans le monde arabe » rapporte le communiqué.
Pour sa part, Kora Andrieu, consultante auprès des Nations Unies, a traité les défis et obstacles auxquels la justice transitionnelle se trouve confrontée. Au nombre des éléments critiques, il y a lieu de citer la volonté des décideurs, la sérénité du climat politique ambiant, les avancées sur le terrain des réformes…
«Confronter le passé pour sceller la réconciliation nationale, est un exercice nécessaire, à condition qu’il ne débouche pas sur le chao, comme cela été le cas dans les Balkans» estiment les participants qui ont été unanimes à dire que la priorité pour l’ensemble des pays concernés est bien de s’engager dans des processus de développement bénéficiant à toutes les populations, et de combattre toutes les formes d’extrémisme et de terrorisme.
Le film «Confronted Past» comportant des témoignages douloureux de victimes en Tunisie, en Egypte et en Allemagne, a été diffusé lors de cette journée. Les participants appuient la nécessité de bien lire la page avant de la tourner tout en étant conscient que la tentation de détruire les preuves accablantes de la torture pratiquée est bien réelle.
I.T d’après Communiqué