Dans un communiqué rendu public ce lundi 23 juin 2025, le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger a exprimé la position ferme de la Tunisie face à l’escalade militaire récente ciblant la République Islamique d’Iran. Le même communiqué a indiqué que la Tunisie ne se contente pas de réaffirmer sa condamnation claire et explicite des agressions sionistes flagrantes » contre l’Iran mais appelle également à « un arrêt immédiat de cette agression », qualifiée d’injustifiable au regard du droit international.
La Tunisie dénonce le bombardement des installations nucléaires iraniennes par les États-Unis d’Amérique, estimant qu’aucune couverture ni aucun prétexte ne peut justifier une telle attaque. Elle met en garde contre une « suppression délibérée des principes de la légalité internationale » et une dérive vers « une absence totale de légalité ».
Le ministère souligne que cette agression « brutale » ne doit pas faire oublier les « nombreux autres crimes » commis à travers le monde, en particulier la « guerre génocidaire continue contre le peuple palestinien ». Le communiqué accuse certains médias de détourner l’attention de ces crimes, dans le but de « briser la volonté de libération totale du peuple palestinien » — une volonté que la Tunisie affirme « ne sera jamais brisée ni affaiblie ».
Réitérant son soutien au peuple palestinien, la Tunisie rappelle son attachement au droit de ce dernier à « recouvrer tous ses droits légitimes et établir son État indépendant et pleinement souverain sur toute la terre de Palestine, avec Al-Qods Al-Sharif pour capitale ».
Le communiqué met en garde contre l’effondrement de la légalité internationale issue de la Seconde Guerre mondiale et affirme que « l’avenir appartient aux peuples libres » défendant les valeurs universelles de justice, d’égalité réelle et d’autodétermination. Il dénonce la persistance d’une vision du monde hiérarchisant les nations selon des critères civilisationnels, au détriment des peuples « jugés inférieurs », et déplore la poursuite du colonialisme, des guerres civiles et de la spoliation des ressources.