La guerre est bel et bien déclarée entre l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et l’Union Tunisienne d’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA). Les déclarations de Wided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, et celles d’un nombre de responsables de l’organisation patronale ont jeté de l’huile sur le feu.
Intervenant dans Houna Shems de ce mardi 24 octobre 2017, Sami Tahri, porte-parole de l’UGTT, n’a pas mâché ses mots pour répondre à l’UTICA. « Ce sont des accusations tirées par les cheveux », déclare-t-il en revenant sur les propos affirmant que le « pays est dirigé par Youssef Chahed et par son adjoint Noureddine Taboubi ». « Ceux qui affirment que le pays est régi par les syndicats aimeraient les voir disparaître. Il ne veulent d’aucune opposition », lance-t-il.
Le porte-parole de la centrale syndicale rappelle, d’autre part, que le projet de loi de Finances 2018 – l’origine de la colère noire de l’UTICA – a été conçu après des concertations avec les différentes parties prenantes au dialogue. « Pour notre part, nous n’avons rien proposé qui puisse accroître la pression fiscale sur les entreprises. L’UTICA, quant à elle, réclame davantage de privilèges et souhaite obtenir des parts dans les entreprises publiques. Il ne s’agit pas des biens du bilik ! », s’exclame encore Sami Tahri.