On a tendance à parler des parents qui agressent les enseignants de leurs enfants ou des élèves qui manquent du respect à leurs enseignants, pourtant certains enseignants sont eux aussi de véritables bourreaux et entachent scandaleusement ce noble métier.
L’incident du jour nous vient d’une école primaire à Jedaida relevant du gouvernorat de la Mannouba, lorsque quatre élèves âgées de 11 à 12 ans sont entrées dans une pharmacie pour chercher un pansement…une de ces fillettes avait deux petits trous dans chaque main. Paniquée, et embarrassée, la petite fille a refusé de révéler l’origine de ses blessures remplies de pus. Sous l’insistance de ses camarades, elle a finalement avoué que c’est son instituteur qui lui a percé les paumes de ses mains avec un compas.
Certains élèves qui se font agresser par leurs enseignants accourent généralement à leurs parents, qui à leur tour se rendent à l’école pour protester. Ce n’est malheureusement pas le cas de cette petite fille qui avait peur aussi de ses parents. Elle a préféré supporter la douleur sans dire un mot à qui que ce soit. Néanmoins, la préparatrice en pharmacie qui a tenté de soigner les mains de l’élève s’est rendue à l’école pour informer le directeur. Ce dernier a voulu faire noyer le poisson prétendant que « le problème a été réglé depuis hier« , alors que l’incident avait eu lieu ce mardi 17 avril à 10h du matin.
Un autre instituteur de l’école précitée, a aussi essayé de banaliser cette agression en blâmant la préparatrice en pharmacie d’avoir informé le directeur.
Quand est ce que l’école tunisienne sera un lieu d’apprentissage et d’épanouissement pour nos enfants? quand est ce que certains enseignants comprendront que leur mission est assez délicate, beaucoup plus qu’ils ne le pensent, et que la violence n’engendre que la violence.