Sfax: persécuté et surexploité, un ouvrier ivoirien décède

A pair of flip flops, which were left behind by a migrant, lie on the ground in the desert near the border between Algeria and Libya May 29, 2014. Libya's southwestern tip in the Sahara bordering Algeria and Niger has turned into an open door for illegal migrants from sub-Saharan countries heading for Europe, with the chaotic government in Tripoli appearing to have abandoned all control. The revolt that overthrew Libyan leader Muammar Gaddafi three years ago emptied Libya's arsenals, flooded the region with guns and dismantled much of the state apparatus, giving well-organised smuggler networks the run of the border. Border officials say up to 200 Africans cross the Ghat border strip every day, most headed north to the Mediterranean coast for the onward trip to Europe by boat. Picture taken May 29, 2014. REUTERS/Ahmed Jadallah (LIBYA - Tags: SOCIETY POLITICS IMMIGRATION) ATTENTION EDITORS: PICTURE 03 OF 31 FOR PACKAGE 'MIGRANT FLIGHT THROUGH LIBYA' TO FIND ALL IMAGES SEARCH 'JADALLAH GHAT' - GM1EA6H0L7W01

Le président de la commission de la coopération et des relations extérieures de la municipalité de Sfax, et conseiller au sein de l’association  » Tunisie terre d’émigration et d’asile », l’avocat Wajdi Aïdi, a fait savoir qu’un ouvrier subsaharien (de nationalité ivoirienne) est décédé à Sfax, suite à son exploitation au travail et sa séquestration. L’avocat a ajouté que la victime était privée également de son passeport, indiquant que la justice a ordonné l’ouverture d’une enquête sur cette affaire. Intervenant sur les ondes de Diwan Fm, Aïdi a fustigé les conditions dans lesquelles travaille la main-d’oeuvre en provenance d’Afrique subsaharienne. Une main d’oeuvre persécutée et exploitée économiquement, soulignant que certains ouvriers sont obligés de travailler 16 heures par jour. Selon l’avocat, des réseaux organisés sont actifs dans la traite des humains de la capitale ivoirienne Abidjan jusqu’à Sfax en passant par Tunis. De son côté, le porte-parole des tribunaux de Sfax, Mourad Triki a affirmé que la traite des humains est passible d’une peine à perpétuité.
Pour sa part, la présidente de l’organisation  » Tunisie terre d’émigration et d’asile », Chérifa Riahi, a assuré que l’organisation a reçu 410 plaintes d’exploitation économique et de mauvais traitement d’ouvriers subsahariens en 2018 dont 50 cas de traite d’humains. Le quart de ces persécutions ont eu lieu dans le gouvernorat de Sfax.

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