On a beaucoup parlé, ces derniers jours, de problèmes entre les pharmaciens et la CNAM. Ce n’est pas la première fois que des tensions surgissent, mais cette situation continuera tant que le problème fondamental de remboursement des médicaments n’aura pas été résolu.
Pour comprendre cette question, il faut revenir à l’origine du problème. Un patient qui se présente avec une ordonnance et dont la carte de soins délivrée par la CNAM porte une date encore valide sera servi par le pharmacien. Pour le remboursement au niveau de la CNAM, celle-ci va vérifier si sa cotisation est payée ou pas. Dans le cas négatif, son traitement ne sera pas remboursé au pharmacien. Autre exemple, un médicament prescrit par un médecin à un malade APCI (Affection prise en charge intégralement), alors qu’il n’a aucun rapport avec l’affection proprement dite, ne sera pas remboursé, même si le pharmacien l’a servi au patient.
Les représentants des pharmaciens estiment que les difficultés avec la CNAM ne sont pas insurmontables, mais ils mettent le doigt sur l’origine du mal, à savoir la consommation du médicament ! Un gouffre sans fin, qui risque de ruiner tout le système de santé en Tunisie.
Rien que pour les officines privées, la CNAM dépense 300 milliards en remboursement de médicaments, sur un budget total de 1500 milliards.
Unifier les systèmes de distribution
En Tunisie il existe 3 systèmes de distribution des médicaments, au niveau des hôpitaux, des cliniques de la CNSS et des officines privées. Mais il y a d’autres circuits comme les pharmacies des entreprises publiques, comme la STEG, la SNCFT. Résultat : un malade tunisien peut être servi et remboursé, pour une seule ordonnance médicale, dans au moins trois lieux différents sans aucun contrôle possible.
Le syndicat des pharmaciens propose de réduire ces systèmes à un seul. Généralement, seules les pharmacies privées ont le monopole de la distribution du médicament. Il estime que les pharmacies externes des hôpitaux doivent disparaitre. Les patients affiliés à la CNAM devront consulter dans les hôpitaux et se faire servir leurs ordonnances dans les officines privées.
Au niveau des polycliniques de la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) on soupçonne fortement des fuites au niveau des médicaments. En 2007, les dépenses en médicaments étaient de 54 milliards, elles sont passées à 240 en 2012, sans qu’il y ait d’explications.
Quant aux hôpitaux, selon certaines sources, un tiers des médicaments disparaît, ce qui représenterait 450 milliards de millimes de perte.
Pour les pharmacies des sociétés, aucun chiffre n’a été donné, en dehors du fait qu’elles accaparent 2,7 % des ventes de la pharmacie centrale.
Cette multiplication des circuits augmente les risques de fuite et de mauvaise distribution du médicament. Il est temps d’arrêter cette hémorragie dans les dépenses de santé si l’on veut continuer à pouvoir se soigner correctement.
Samira Rekik
Carven à Tunis, l’exclusivité africaine
La grande maison de haute couture française Carven était à Tunis pour présenter à la presse de la mode et du cosmétique son dernier parfum :Carven Le Parfum ! La marque Carven n’a pas sorti du parfum depuis 1957 depuis les très célèbres « Ma griffe » et « Vétiver ». Mais ce qui fait plaisir aux Tunisiens, c’est que Carven a choisi la Tunisie comme exclusivité africaine, où le parfum ne sera vendu nulle part ailleurs que dans ce pays.
La nouvelle fragrance Carven, c’est de la simplicité, de la fraîcheur, un charme fou et un esprit couture qualifiant ce parfum en qui bouillonne toute la belle énergie de la mode Carven.
Un grand bouquet floral sensuel :
En tête, la spontanéité de la Fleur de Mandarinier poussée du coude par la délicatesse de la Jacinthe Blanche.
En cœur, un bouquet floral plutôt impertinent composé à la diable, avec des Pois de Senteur, du Jasmin et de l’Ylang Ylang,
En fond, la sensualité des notes précieuses et boisées de Santal Blanc, d’Osmanthus et de Patchouli d’Indonésie.
L’étui tout en fraîcheur, très subtilement rayé de vert, contraste avec la rigueur presque monacale des lettrages. Le flacon de verre dépoli, aux airs de fiole de laboratoire, est surmonté d’un bouchon haute couture. Une étiquette Carven flotte à son col et c’est tout à coup une bouffée d’air frais qui vient chatouiller les narines.