Le non-lieu accordé au directeur de l’école coranique de Regueb a suscité des interrogations et l’indignation, compte tenu des atrocités et des viols que les enfants ont subis de façon quotidienne. La présidente de l’Instance Nationale de la lutte contre la Traite des Personnes, Raoudha Laabidi, a assuré qu’il n’y avait rien à camoufler sur cette question. « Nous avons été étonnés par le non-lieu prononcé au sujet de la traite des personnes car nous savons que tout a été prouvé avec l’image et le son », a-t-elle déclaré dans La Matinale de Shems FM ce lundi 12 octobre 2020.
Raoudha Laabidi rappelle que les enfants, au sein de l’école, ont subi toute sorte d’atrocités et de violations. L’Instance, poursuit-elle, a reçu le texte de la condamnation, mais pas les détails. « Nous attendons encore. Le Tribunal, dans ce genre d’affaires, n’a rien à dissimuler. Il s’agit de protéger la vie privée des personnes afin d’éviter les bavures et les dépassements. De ce fait, il ne s’agit nullement d’un camouflage de l’information ou autre. Il ne s’agit pas, non plus, d’un conflit entre deux personnes [référence à Hamza Belloumi et à Seifeddine Makhlouf], mais plutôt de défendre nos enfants », a-t-elle expliqué.
La présidente de l’Instance a, dans ce contexte, rappelé qu’elle fait confiance à la Justice tunisienne. « Ce n’est qu’une question de temps », a-t-elle encore précisé. Le non-lieu prononcé au profit du directeur de l’école de Regueb – Sidi Bouzid – a fait beaucoup de bruit, ce qui est compréhensible compte tenu des violations des atrocités qui ont été commises au sein de l’établissement en question. Il y a, bien entendu, ceux qui se sont félicités de ce non-lieu, à savoir Makhlouf, chef de la troupe d’Al Karama…