Pour la présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi, organiser un référendum pour trancher sur les amendements de la loi électorale est « ridicule ». S’exprimant sur les ondes de Jawhara FM, la dirigeante du parti considère qu’il s’agit d’une atteinte au processus démocratique. Le calendrier électoral doit rester intouchable selon elle. « La loi sera appliquée dans sa version actuelle tant que les amendements n’auront pas été publiés dans le JORT (Journal Officiel de La République Tunisienne). Ils peuvent [le gouvernement, les partis] donc faire ce qu’ils veulent. Pour notre part, nous présenterons nos candidatures le 28 juillet 2019. S’il y a le moindre abus contre notre parti, nous réagirons », a-t-elle déclaré.
Abir Moussi, dans ce même contexte, a affirmé que son parti était incapable de déposer un recours contre les amendements de la loi électorale. De fait, elle explique que la loi fondamentale relative à l’Instance Provisoire du contrôle de la Constitutionnalité des Lois n’accorde cette possibilité qu’aux députés. « A priori, nous ne sommes pas concernés par les amendements, à moins qu’il n’y ait des abus ou des interprétations obéissant à des agendas politiques et à des pressions. Si c’est le cas, nous réagirons selon la loi », a-t-elle mis en garde.
Rappelons que c’est Nabil Karoui, patron controversé de Nessma TV et du parti Au Cœur de la Tunisie, qui a proposé l’idée d’un référendum pour trancher sur la question des amendements de la loi électorale. Ces amendements, à titre d’information, excluent tout candidat propriétaire d’une association et ayant mené une activité associative de la course aux élections. Nabil Karoui et 3ich Tounsi sont, de ce fait, concernés.
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