La tension monte encore au sein du Front Populaire et l’implosion semble être inévitable. Les frontistes ont affirmé, dans un communiqué publié ce mardi 23 juillet 2019, que les membres de leurs listes électorales et leurs militants observent des sit-ins dans la plupart des circonscriptions, y compris devant le siège de l’ISIE (Instance Supérieure Indépendante pour les Élections).
Les protestataires ont dénoncé le fait que le nouveau parti porte le nom du Front Populaire. Il s’agit, selon eux, d’une « escroquerie politique commise par le gouvernement de Youssef Chahed, s’inscrivant dans l’optique d’un sale marché conclu avec des parties de la Droite du Front Populaire ». L’objectif, selon le communiqué, est de porter atteinte au Front.
Dans ce contexte, l’ISIE est appelée à intervenir conformément, selon les protestataires, à la loi électorale en vue « d’empêcher de perturber les électeurs ». « Ce que le gouvernement a fait, notamment le ministre chargé des relations avec les instances politiques, avec la société civile et chargé des Droits de l’Homme, Fadhel Mahfoudh, est une sorte de préparation pour manipuler le processus électoral. C’est une façon de porter atteinte à la transparence des élections et d’influencer les électeurs », lit-on encore dans le communiqué.
A titre de rappel, le ministre Fadhel Mahfoudh a souligné que le nouveau parti baptisé le « Front Populaire » a obtenu son VISA conformément au décret numéro 87 de l’année 2011 relatif à l’organisation des partis politiques. Pour sa part, Hamma Hammami, porte-parole de son clan au sein du Front – ou de ce qui reste du Front -, a dénoncé ce fait et il a affirmé que le gouvernement n’a pas réussi à porter atteinte au Front de l’intérieur. De ce fait, il tente de le faire en octroyant un VISA à ce nouveau parti politique.
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